Le projet a consisté à réaménager plusieurs niveaux hors-sols afin d’y accueillir des bureaux modernes et modulaires, en phase avec les besoins des occupant·e·s. Le remplacement à l’identique de la façade fut le point d’orgue du programme. La perspective : maintenir l’esprit du bâtiment en le modernisant. Au sous-sol, la salle de répétition de l’Orchestre national de Belgique a fait l’objet d’une transformation structurelle pour offrir une salle plus spacieuse à l’acoustique supérieure, dotée d’un foyer et de loges.
Un chantier complexe en plein cœur de Bruxelles
Lors de la première phase du chantier, qui comprenait la démolition et le gros œuvre, les équipes de BPC Group ont dû relever le défi logistique de maintenir les locataires des bureaux aux étages. Situé en plein centre de Bruxelles, le chantier était uniquement accessible par une ruelle étroite de service. Terminer les travaux alors que d’autres chantiers étaient menés en parallèle à l’intérieur du bâtiment, gérés par d’autres sociétés représentait un obstacle supplémentaire. Ainsi, une collaboration étroite et un partage d’espace ont été nécessaires pour satisfaire le client et les locataires, tout en assurant la qualité et le respect des délais.
« Tout au long du projet, c’est cette étroite collaboration avec tous les intervenants du chantier qui nous a permis de maintenir un niveau de qualité élevé malgré les contraintes de délais et la complexité du projet, ainsi que les nombreuses modifications apportées en cours d’exécution. » – Cédric VANDE MOORTELE, Projet Manager du chantier pour BPC Group
Un autre défi majeur a été de trouver des solutions techniques pour la stabilité du bâtiment. En outre, pour maintenir la courbe de la façade à l’identique, une coordination minutieuse des matériaux (pierre et châssis) a été nécessaire, grâce à des relevés 3D multiples.
« Le hall ascenseur du rez-de-chaussée présentant une valeur patrimoniale, nous avons dû réaliser une dépose précautionneuse des dalles de sol en marbre et de parement en travertin. Pour ensuite effectuer une repose après la réalisation des travaux de gros-œuvre. L’objectif : récupérer ce qui peut l’être, sans abîmer. » – Simon QUIRINY, Ingénieur de chantier BPC Group
La deuxième phase du projet a impliqué la démolition de la dalle de toiture et la construction d’une charpente métallique, suivie de la rénovation de tous les espaces communs en maximisant la réutilisation des matériaux d’origine pour préserver l’aspect historique du bâtiment. Les équipements ont également été modernisés pour répondre aux normes de durabilité et d’efficacité énergétique.
Un projet évolutif et exemplaire
Toiture verte avec panneaux solaires, citerne d’eau de pluie, isolation des façades, pompe à chaleur centrale de traitement de l’air, nouvelle chaudière, plafond climatisant chaud/froid, mise aux normes des vitrages des châssis tout en gardant les vitrines d’époque des commerces de la rue Ravenstein, élargissement des cages d’ascenseur… ces multiples aménagements ont été réalisés dans une optique innovante, selon des principes durables et circulaires.
ARIA vise une certification « BREEAM Excellent », grâce notamment à l’utilisation de matériaux écologiques, la mise en place d’hôtels à insectes, de bacs à arbres et nichoirs pour les oiseaux. Reconnue à l’international, la certification BREEAM (ou Building Research Establishment Environmental Assessment Method) est une méthode d’évaluation de la performance environnementale des bâtiments.
Le saviez-vous ?
En 1935, le bâtiment d’origine a été conçu pour les Assurances Générales de Trieste, devenues Generali, avec le lion de Saint-Marc pour emblème. Les principaux éléments à caractère patrimoniaux ont été conservés, comme le lion, visible sur la façade depuis la rue Ravenstein ainsi qu’une fresque de Baltus qui orne le plafond du hall monumental.
« Le projet est particulier car il intègre de grands volumes en sous-sol. L’Orchestre national de Belgique a demandé la mise en œuvre de travaux complexes, comme la mise en place d’un gunitage (projection de mortier fluide) pour gommer les irrégularités des murs de la salle de répétition ou encore la réalisation d’un mur courbe sur plusieurs mètres de hauteur. Le projet n’a jamais cessé d’évoluer sur toute la durée du chantier. Le projet se termine avec un sentiment de réelle satisfaction, l’équipe de chantier ayant su gérer tous ces éléments avec beaucoup de sérénité. » – Laurent GALLAND, Architecte – Administrateur Montois Architects